Gean Moreno et Ernesto Oroza
Préface : Victor Lévy
Notes sur la maison moirée
(ou un urbanisme pour des villes qui se vident)
Co-édition : Cité du design et École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne
Six textes composent Notes sur la maison moirée (ou un urbanisme pour des villes qui se vident). Le premier texte, qui a donné son titre à l’ouvrage, montre comment, face à la pénurie et pour résister à la crise des subprimes aux États-Unis, les individus vont devoir réinventer leur habitat, produire des objets hybrides, bâtir une autre vie quotidienne dont les effets vont déborder sur le paysage urbain et le modifier. « Apprendre de Little Haiti » est l’histoire d’objets provisoires installés par les habitants et les ruses que chacun déploie pour implanter un objet inattendu mais essentiel dans ce quartier de Miami. « Treize façons d’observer un dépôt-vente » dresse un portrait de la consommation et des modes de vie à travers une lecture singulière des objets qui se stratifient dans un dépôt-vente. « Treize façons d’observer une landscape nursery » s’attache à décrire les objets stéréotypés d’une pépinière qui envahissent et transforment le paysage urbain. «Modèles de dispersion : notes sur le projet Tabloid» imagine une fable, celle d’une eau tachée par les teintures de cheveux de vieilles femmes qui se déverse dans la ville. La fable se transforme en réalité avec le projet de dispersion d’un motif de design via un tabloïd dans l’espace urbain. Enfin, « Objets génériques » étudie les paramètres physiques des objets les plus ordinaires (palettes de bois, poubelles urbaines, casiers à lait ou échafaudages) et montre comment ceux-ci conduisent à la construction de systèmes complexes.